Revue Africaine des Sciences Sociales et de la Santé Publique
https://www.revue-rasp.org/index.php/rasp
<p>Créée en Janvier 2010 par une équipe pluridisciplinaire des Sociologues, Anthropologues, Médecins, Pharmaciens, Psychologues et Psychanalystes Africains et d’Européens, la RASP est une publication à vocation Panafricaine open access. Elle vise ainsi à même de créer un fonds de documentation utile aux étudiants, aux enseignants, aux décideurs et aux chercheurs qui y trouvent un support de diffusion de leurs travaux.</p> <p>La politique "open access" de la RASP signifie que les utilisateurs (lecteurs) sont autorisés à lire, télécharger, copier, distribuer, imprimer, rechercher ou créer un lien vers les textes complets des articles, ou les utiliser à toute autre fin licite, sans demander l'autorisation préalable de l'éditeur ou de l'auteur tant qu'ils citent la source. Depuis Janvier 2018, la RASP est publiée aux editions <a href="https://b-institute.org/slider/institute_press/" target="_blank" rel="noopener"><em>Bamako Institute for Research and Development Studies Press </em></a>.</p> <p><strong>Indexation</strong></p> <p>La <strong>RASP</strong> est indexée par <a href="https://www.base-search.net/interface/images/base_logo_kl.png">BASE</a> et vous pouvez y consulter vos articles <a href="https://www.base-search.net/Search/Results?lookfor=dccoll%3Aftjrasp&type=all&page=1&l=en&oaboost=1&refid=dcpageen" target="_blank" rel="noopener">ici</a></p> <p>La <strong>RASP</strong> est une revue recommandée par le <a href="https://ou-publier.cirad.fr/node/5971" target="_blank" rel="noopener">CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement)</a></p> <p><strong><a href="https://www.ajol.info/index.php/rasp" target="_blank" rel="noopener">African Journal Online (AJOL) indexe pour la première fois une revue malienne, la RASP.</a></strong></p> <p>La <strong>RASP </strong>est sur <strong><a href="https://search.crossref.org/search/works?q=Revue+Africaine+des+Sciences+Sociales+et+de+la+Sante+Publique&from_ui=yes" target="_blank" rel="noopener">CROSSREF </a></strong></p> <p>LA <strong>RASP</strong> est indexée par <strong><a href="https://indexmedicus.afro.who.int/Journals/Journals%20datails/Revue%20Africaine%20des%20Sciences%20Sociales%20et%20de%20la%20Sant%C3%A9%20Publique.html" target="_blank" rel="noopener">AFRICAN MEDICUS INDEX</a></strong></p> <p>La <strong>RASP</strong> est disponible sur <strong><a href="https://openurl.ebsco.com/results?sid=ebsco:ebsco.com:search&bquery=Revue%20Africaine%20des%20Sciences%20Sociales%20et%20de%20la%20Sant%C3%A9%20Publique&linkOrigin=https://openurl.ebsco.com/" target="_blank" rel="noopener">EBSCO</a></strong> </p>Bamako Institute for Research and Development Studies Press fr-FRRevue Africaine des Sciences Sociales et de la Santé Publique1987-071X<div id="deed-rights" class="row" dir="ltr" style="text-align: left;"> <div class="col-sm-offset-2 col-sm-8"> <h3 style="text-align: center;">https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/</h3> <h3 style="text-align: center;">You are free to:</h3> <ul class="license-properties"> <li class="license share"><strong>Share</strong> — copy and redistribute the material in any medium or format</li> <li class="license remix"><strong>Adapt</strong> — remix, transform, and build upon the material for any purpose, even commercially.</li> <li class="license remix">The licensor cannot revoke these freedoms as long as you follow the license terms</li> </ul> </div> </div> <div class="row"> </div>Dépistage participatif des risques professionnels à l’unité de stérilisation du centre de santé de référence (CSRéf) de Niono en 2024.
https://www.revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/644
<p>L’évaluation des risques professionnels constitue l’étape initiale de toute démarche de prévention en santé et sécurité au travail. Elle est capitale lorsqu’on envisage de mettre en place des actions de prévention pour protéger le personnel. Compte tenu de l’augmentation généralisée des risques professionnels en milieu hospitalier, il devient essentiel d’analyser les environnements de travail les plus exposés. Parmi ceux-ci, l’unité de stérilisation se distingue par la fréquence des manipulations de dispositifs médicaux souillés, l’usage de produits chimiques et la pression liée aux exigences de sécurité et réactivité. Cette étude s’inscrit dans ce contexte et vise à évaluer les risques spécifiques à cette unité stratégique mais potentiellement dangereuse. Par ailleurs, selon l’Organisation internationale du travail, chaque année, 2,78 millions de travailleurs perdent la vie du fait d’accidents du travail et de maladies professionnelles. Dans le cadre de notre démarche, nous avons adopté la méthode de dépistage participatif des risques (Déparis), représentant le premier niveau de la stratégie SOBANE (identification, observation, analyse, expertise). Le dépistage a été réalisé par un comité de neuf membres, coordonné par le chargé de santé et sécurité au travail (SST) du CSRéf. Les deux réunions Déparis ont permis de formuler 50 actions préventives, dont 66 % étaient sans coût. Six situations (33,33 %) étaient jugées satisfaisantes, cinq (50 %) moyennes et deux (11,11 %) insatisfaisantes, liées aux risques électriques, d’incendie et psychosociaux. Douze aspects doivent être étudiés de façon approfondie. Cette étude a mis en évidence d’importants risques professionnels et offre des bases pour améliorer les conditions.</p>Liman Malick CISSELamine DiakitéMouhamadou TraoréAbdoulaye KeitaBakary Dabo
Copyright (c) 2025 Liman Malick CISSE, Lamine Diakité, Mouhamadou Traoré, Abdoulaye Keita, Bakary Dabo
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2025-10-102025-10-107214716810.4314/rasp.v7i2.10Facteurs explicatifs du mariage d’enfants dans trois cercles de la région de Kayes : Kayes, Kéniéba et Yélimané
https://www.revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/663
<p>Dans l’enquête démographique et de santé du Mali (EDSM-2018), il ressort que la région de Kayes fait partie des régions où l’âge médian des femmes de 25-49 ans en union est inférieur à 18 ans, âge légal d’entrée en union. Il ressort également du même document que le mariage d’enfants entraîne des répercussions sur la santé sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes avec des grossesses précoces dont les conséquences se rapportent aux séquelles de l’accouchement. Le présent article donne quelques facteurs explicatifs du mariage d’enfants dans la région de Kayes. Il s’agissait d’une étude transversale descriptive et analytique.</p> <p>La méthodologie utilisée pour réaliser cette étude fut une approche mixte avec des volets quantitatifs et qualitatifs enrichis par une revue documentaire. Elle a concerné 600 individus (adolescents de 15-19 ans et jeunes 20-24 ans) pour le volet quantitatif et 70 personnes en entretiens individuels et focus group pour le volet qualitatif. Les cibles de ce volet étaient ; les agents de la promotion de la femme de l’enfant et de la famille, les responsables d’ONG intervenant dans le domaine de la protection des droits de l’enfant, les femmes leaders, les hommes mariés et les leaders communautaires. L’étude a été réalisée sur une période de 45 jours entre les mois août et octobre 2024. Les localités de l’étude étaient le cercle de Kayes, Kéniéba et Yélimané <strong>. </strong>Les résultats montrent que le facteur le plus déterminant du mariage d’enfants est la sexualité précoce des adolescentes. La crainte des grossesses hors mariage et le respect des traditions culturelles ou des interprétations religieuses en sont les principales raisons avancées pour justifier le mariage d’enfants dans les trois cercles de la région de Kayes. Pour lutter contre la pratique du mariage d’enfants, les enquêtés recommandent d’accentuer la communication pour le changement social et de comportement basé sur les conséquences qui en découlent et d’adapter les approches aux réalités socio culturelles des localités.</p>Mamadou Sissoko
Copyright (c) 2025 Mamadou Sissoko
https://creativecommons.org/licenses/by/4.0
2025-07-132025-07-137211710.4314/rasp.v7i2.1Planification des grossesses et pratiques de soins infantiles en Afrique subsaharienne
https://www.revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/682
<p>Cet article s’est fixé pour objectif d’évaluer l’impact de la planification des grossesses sur quatre pratiques de soins infantiles en Afrique subsaharienne que sont l’initiation précoce à l’allaitement, le recours aux soins postnatals, l’allaitement exclusif et la complétude vaccinale. Les dernières données disponibles en 2024 des enquêtes démographiques et de santé de 34 pays d’Afrique subsaharienne couvrant la période de 2011-2022 ont été mobilisées et des méthodes descriptives bivariées et multivariées à travers des régressions logistiques binomiales ont été aussi utilisées pour l’analyse. Les résultats indiquent que les pratiques de santé qui surviennent immédiatement après l’accouchement (initiation à l’allaitement et soins postnatals) sont fortement impactés par la planification des grossesses. En effet, comparativement aux naissances planifiées, celles mal planifiées et non désirées ont respectivement 14,1% et 16,5% moins de chances d’être allaité dans l’heure suivant l’accouchement. Elles ont par ailleurs respectivement 3,9 % et 11,3 % moins de chances de bénéficier de soins postnatals dans les deux jours suivants l’accouchement comparativement aux naissances planifiées. A contrario, les pratiques sanitaires qui surviennent plus tardivement (allaitement exclusif pendant 6 mois, complétude vaccinale) sont faiblement impactées par la planification de la grossesse. Ces résultats indiquent un effet régressif avec le temps de la planification de la grossesse sur les indicateurs de prise en charge sanitaire des enfants en Afrique subsaharienne. Cela peut être mis en relation avec les normes culturelles qui régissent les sociétés africaines ainsi que les liens affectifs qui se développent entre les parents et leurs enfants</p>Sibiri Clement OuedraogoMoussa Bougma
Copyright (c) 2025 Sibiri Clement Ouedraogo, Moussa Bougma
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2025-07-232025-07-2372183410.4314/rasp.v7i2.2Connaissances, attitudes et modélisation du refus de vaccination des enfants par les usagers du programme élargi de vaccination en Côte d’Ivoire durant la COVID-19.
https://www.revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/683
<p>La pandémie de COVID-19 a profondément affecté la perception de la vaccination infantile en Côte d’Ivoire, entraînant des perturbations dans le Programme Élargi de Vaccination (PEV). Cette étude vise à identifier les facteurs associés au refus de la vaccination durant cette période.Cette étude s’appuie sur une enquête descriptive et analytique menée auprès de 422 usagers du Programme Élargi de Vaccination entre le 26 avril et le 14 mai 2021 à l’Institut National d’Hygiène Publique. La population cible était constituée de parents d’enfants âgés de 0 à 11 mois, fréquentant le centre depuis au moins six mois. Les données ont été collectées à l’aide d’un questionnaire portant sur les caractéristiques sociodémographiques, les attitudes, les perceptions vis-à-vis de la COVID-19 et de la vaccination. Une analyse descriptive, complétée par une régression logistique, a été réalisée afin d’identifier les niveaux de connaissances, les attitudes et de modéliser les facteurs associés au refus de la vaccination. Les résultats révèlent que 46,68 % des parents étaient réticents à la vaccination. Des variations géographiques ont été observées : la peur générale de la vaccination prédominait à Abobo, Yopougon et Port-Bouët, tandis que la crainte d’une substitution par le vaccin COVID-19 était plus marquée à Cocody et Treichville. Six facteurs ont été identifiés comme prédictifs du refus, dont la crainte des effets secondaires (ORa = 3,63) et la peur de recevoir un vaccin COVID-19 (ORa = 6,57). Ces résultats soulignent la nécessité de renforcer la communication pour rétablir la confiance vaccinale.</p>Meless Djedjro Franck RenaudYassi Léonce Olivier AssiN’Dri Kouamé MathiasAttoh Toure HarveyAmin Ncho Christophe
Copyright (c) 2025 Meless Djedjro Franck Renaud, Yassi Léonce Olivier Assi, N’Dri Kouamé Mathias, Attoh Toure Harvey, Amin Ncho Christophe
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2025-10-142025-10-147216917910.4314/rasp.v7i2.11Anthropologie de l’organisation sociale des fumoirs de drogues dans les villes d’Abidjan et de Yamoussoukro (Côte D’Ivoire)
https://www.revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/688
<p>La crise sociopolitique qu’a traversée la Côte d’Ivoire, culminant par le conflit armé de 2010-2011, a favorisé l’intensification du trafic et de la consommation de drogues, notamment dans des espaces appelés "fumoirs de drogues". Cette étude ethnographique, réalisée entre mars et juillet 2021, vise à analyser l’organisation sociale de ces fumoirs à Abidjan et à Yamoussoukro. Elle a impliqué une immersion dans 19 fumoirs, dont 13 à Abidjan et 6 à Yamoussoukro. Les données ont été recueillies à travers des observations directes et des entretiens semi-directifs auprès de 95 personnes impliquées dans le trafic et la consommation de drogues. Les résultats montrent que les fumoirs de drogues constituent des microsociétés structurées, organisées autour d’un système hiérarchisé aussi bien en interne qu’en externe, avec des différences subtiles entre Abidjan et Yamoussoukro. Chaque fumoir est dirigé par un chef, appelé le "Babatchè", assisté d’une équipe comprenant les vigiles (guetteurs), le banqueteur (filtreur), le Kamoracien (vendeur), le Bôrôtigui (gestionnaire de stock), le Zébier (logisticien), le receleur, les Bana-bana, le "chien" (gardien de sécurité) et les usagers, appelés "Djonki" ou "djôlô". Cette organisation rigide et bien définie permet aux fumoirs de s’installer de façon progressive, de fonctionner en toute discrétion, échappant ainsi à la vigilance des forces de répression et à l’hostilité des communautés locales</p>Félicien Yomi TIA
Copyright (c) 2025 Félicien Yomi TIA
https://creativecommons.org/licenses/by/4.0
2025-07-302025-07-3072354610.4314/rasp.v7i2.3Représentation et vécu de la césarienne chez la femme césarisée à l’Hôpital Général de référence d’Isiro, République Démocratique du Congo
https://www.revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/696
<p style="margin: 0in; text-align: justify; text-indent: -.1pt;"><span lang="FR">À l’Hôpital Général de Référence d’Isiro (HGR-I), relevant de la Division Provinciale de la Santé du Haut-Uélé en République Démocratique du Congo, la césarienne se solde soit par un décès maternel en péri ou post-opératoire, soit par une infection sévère nécessitant une hospitalisation prolongée en post-opératoire. Les femmes de la ville d’Isiro et de ses environs perçoivent la césarienne comme une intervention inutile et une porte menant à la mort. Cette étude vise à comprendre le ressenti (le vécu) des femmes face à la césarienne, un événement souvent inattendu, afin de réduire les expériences négatives grâce aux stratégies mises en place à cet effet. Une étude qualitative d’inspiration phénoménologique a été retenue pour cette recherche. La population étudiée est constituée de femmes ayant subi une césarienne dans le service de gynéco-obstétrique de l’HGR-I. La majorité des femmes perçoivent la césarienne comme un mauvais sort, une porte vers la mort, et parfois comme une intervention inutile. Seule une minorité considère cette opération comme salvatrice. En effet, ne pas accoucher naturellement peut être profondément déstabilisant, affectant l’intégration du rôle de mère et même la reconnaissance de la féminité.</span></p>Valentin BoyaRoger Mwimba MbunguMarie Claire Ohambe OmanyondoAugustin Makangu TshitadiJean-Paul Koto-Te-Nyiwa Ngbolua
Copyright (c) 2025 Valentin Boya, Roger Mwimba Mbungu, Marie Claire Ohambe Omanyondo, Augustin Makangu Tshitadi, Jean-Paul Koto-Te-Nyiwa Ngbolua
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2025-08-252025-08-25729210510.4314/rasp.v7i2.6Promotion et poursuite de l’allaitement maternel exclusif en milieu professionnel : Vécu, attentes et besoins des mères travailleuses de la ville de Kisangani, République Démocratique du Congo
https://www.revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/704
<p>Malgré les bienfaits reconnus de l’allaitement (protection contre les maladies, contraception naturelle, économies), de nombreuses mères doivent l’interrompre ou le réduire à cause de leur emploi. Horaires rigides, absence de soutien et conditions précaires transforment souvent le lieu de travail en un obstacle. Pour comprendre cette réalité, une étude descriptive et exploratoire, d’inspiration phénoménologique, a été menée auprès de seize mères de la zone de santé de Makiso, à Kisangani, à travers des entretiens semi-directifs. Les participantes considèrent l’allaitement exclusif comme naturel et indispensable jusqu’aux six mois de l’enfant. Toutefois, concilier maternité et travail impose des compromis. Certaines réorganisent leurs journées, prolongent leur congé, ou militent pour des solutions comme des espaces d’allaitement. Toutes cherchent à préserver la santé du bébé et le lien mère-enfant, sans négliger leurs responsabilités professionnelles. Leurs attentes sont claires : un accès à l’information, un soutien psychologique et logistique, des locaux adaptés, des horaires plus souples, des congés réajustés, une protection juridique et surtout une reconnaissance de leur double rôle. L’étude met en évidence une tension persistante : la volonté de bien faire existe, mais les moyens manquent. Dans les faits, allaiter au travail demeure un parcours du combattant. Ce ne devrait pas être un combat individuel. Des mesures adaptées au contexte local de Kisangani sont nécessaires pour soutenir ces mères, investir dans la santé des nourrissons et renforcer les liens familiaux. Les résultats offrent ainsi des pistes pour orienter les politiques publiques, les pratiques d’entreprise et les actions locales plus humaines et durables.</p>Henriette Vinywasiki MasikaAlexis François Bwanga NgwamahJean-Paul Koto-Te-Nyiwa NgboluaSimon-Decap MabakutuvangilangaBasua Babintu Leyka Mukandu
Copyright (c) 2025 Henriette Vinywasiki Masika, Alexis François Bwanga Ngwamah, Jean-Paul Koto-Te-Nyiwa Ngbolua, Simon-Decap Mabakutuvangilanga, Basua Babintu Leyka Mukandu
https://creativecommons.org/licenses/by/4.0
2025-11-032025-11-037222323410.4314/rasp.v7i2.15Analyse de la conformité et complétude du dossier anesthésique aux Cliniques Universitaires de Lubumbashi : Implications pour la qualité et la sécurité des soins
https://www.revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/707
<p>L'objectif de la présente étude était d'examiner la conformité et l'intégralité des dossiers anesthésiques au sein des cliniques universitaires de Lubumbashi, tout en évaluant leur influence sur la qualité des soins ainsi que sur la sécurité des patients. Une étude descriptive transversale a été conduite entre janvier et juin 2023, portant sur un échantillon de 150 dossiers anesthésiques. Les critères d'évaluation comprenaient l'intégralité des informations requises (évaluation pré-anesthésique, surveillance intra-opératoire, documentation des incidents et suivi post-opératoire) ainsi que la conformité aux recommandations établies par l'American Society of Anesthesiologists (ASA). Les résultats ont mis en évidence une variabilité dans le degré de complétude selon les différentes sections, avec un taux élevé de remplissage observé dans les sections intra-opératoires (75 %), tandis que des lacunes significatives ont été notées dans la documentation post-opératoire (38 %). De plus, la conformité globale aux recommandations établies par l'ASA n'était respectée que dans 61% des cas. Ces résultats mettent en exergue l'impérieuse nécessité de renforcer la documentation anesthésique afin d'améliorer la sécurité des patients.</p>Félicien BaitobongwaMichaelle MambweGrâce BashaleJean-Paul Koto-Te-Nyiwa NgboluaBerthe Barhayiga
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2025-09-082025-09-087212012810.4314/rasp.v7i2.8Crises sécuritaires et accès des femmes aux services de santé maternelle au Sahel : analyse comparative des accouchements à domicile entre les régions en conflits et non en conflits au Burkina Faso, Mali et Niger
https://www.revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/710
<p>Cette étude analyse les disparités dans la prévalence des accouchements à domicile selon la situation de crises sécuritaires (zones en crise vs. zones non en crise) et identifie les facteurs déterminants dans trois pays du Sahel en crises sécuritaires. Elle s’appuie sur des données issues des Enquêtes Démographiques et de Santé réalisées respectivement en 2012, 2018 et 2021 au Niger, Mali et Burkina Faso. L’analyse, menée aux niveaux univarié, bivarié et multivarié (modèles de régression logistique), porte sur un échantillon de 19 633 naissances récentes des femmes ayant accouché au cours des cinq dernières années. Les résultats indiquent une prévalence globale des accouchements à domicile de 35,8 %, avec une légère augmentation dans les zones en crise (37,4 %) par rapport aux zones non en crise (35,0 %). À l’échelle nationale, la prévalence des accouchements à domicile est particulièrement élevée au Niger (66,1 %), suivie du Mali (29,3 %) et du Burkina Faso (5,7 %). Les crises sécuritaires aggravent l’accès aux soins, notamment au Burkina Faso et au Mali, où les taux d’accouchements à domicile sont deux fois plus élevés dans les zones en crise. L’étude met en évidence un risque accru pour les ménages dirigés par des femmes dans ces zones. Elle recommande de renforcer les systèmes de santé, déployer des cliniques mobiles, et former des accoucheuses traditionnelles pour améliorer la prise en charge des mères et des nouveau-nés lors des accouchements à domicile dans les régions touchées.</p>Justin Dansou
Copyright (c) 2025 Justin Dansou
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2025-08-122025-08-1272476810.4314/rasp.v7i2.4Contractualisation des formations sanitaires publiques au Togo : une approche susceptible d’améliorer le niveau d’accès aux services de santé ?
https://www.revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/714
<p>Les problèmes de l’administration et la gestion structurelle réduisent l’efficacité des politiques et systèmes de santé. Au Togo, les investissements et mobilisations des ressources de divers ordres n’allègent pas les peines d’accès des populations aux services de santé. Malgré quelques avancées enregistrées, nombre de défis parmi lesquels la gestion des formations sanitaires restent à relever pour accroître le niveau de performance du secteur de la santé. Dans la quête de meilleures stratégies d’amélioration de la santé des populations, le gouvernement togolais a expérimenté la contractualisation de formations sanitaires publiques. Quelques années après le lancement, l’on s’interroge si la mise en œuvre de cette approche a apporté des changements positifs. A partir des données de terrain analysées à l’aide de la théorie de rationalisation, cette étude permet de comprendre que les formations sanitaires publiques contractualisées rationalisent leurs gestions administrative et financière et facilitent l’accès aux soins de santé.</p>Mayipo Djore Torouka
Copyright (c) 2025 Mayipo Djore Torouka
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2025-09-152025-09-157210611910.4314/rasp.v7i2.7Application du Protocole de Maputo dans la zone de santé de Bunia, province de l’Ituri (République Démocratique du Congo) : expériences et attentes des sages-femmes
https://www.revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/718
<p>Les lois sur l’avortement demeurent restrictives dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne. Pourtant, les États membres de l’Union africaine, dont la République Démocratique du Congo, ont ratifié le Protocole de Maputo, reconnaissant l’avortement médicalisé comme un droit en santé reproductive. Son application reste cependant limitée, contribuant au maintien d’un taux élevé de mortalité maternelle, notamment dans la zone de santé de Bunia (Ituri). Cette étude vise à analyser l’expérience et les attentes des sages-femmes face à la mise en œuvre de ce Protocole. De type exploratoire, descriptive et multicentrique, elle repose sur une approche phénoménologique. Quatorze sages-femmes de la zone de santé urbano-rurale de Bunia ont été interrogées à l’aide d’entretiens semi-directifs. Les résultats révèlent une perception ambivalente : espoir de progrès en matière de droits reproductifs, mais aussi frustration liée aux limites de l’opérationnalisation. Plusieurs obstacles ont été identifiés : résistances des prestataires, stigmatisation sociale, et inadéquation entre le cadre légal et son application concrète. Toutefois, certains leviers apparaissent favorables : formation continue des sages-femmes, sensibilisation communautaire, mobilisation de ressources financières, humaines et matérielles. Les participantes expriment des attentes fortes, traduisant un besoin urgent d’engagement structuré des autorités sanitaires et juridiques. L’étude, approuvée par le comité éthique institutionnel (n°055/ESU/ISTM/DG/2022 du 06/10/2022), avec consentement libre et éclairé, offre des pistes pour renforcer l’opérationnalisation du Protocole dans les zones post-conflit. Elle souligne la nécessité d’une synergie entre volonté politique, renforcement des capacités et transformation socioculturelle afin d’assurer un accès effectif et équitable aux droits en santé reproductive.</p>Ruth Adjiba SinenoAlexis François Bwanga NgwamahJean-Paul Koto-Te-Nyiwa NgboluaRoger Mwimba MbunguLeyka Basua Babintu Mukandu
Copyright (c) 2025 Ruth Adjiba Sineno, Alexis François Bwanga Ngwamah, Jean-Paul Koto-Te-Nyiwa Ngbolua, Roger Mwimba Mbungu, Leyka Basua Babintu Mukandu
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2025-08-212025-08-2172699110.4314/rasp.v7i2.5Avortement sécurisé au Benin : perceptions communautaires de la loi recadrant l’interruption volontaire de grossesse dans la commune de Bohicon
https://www.revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/722
<p>À l’égard du poids des avortements clandestins sur la mortalité maternelle au Bénin, les autorités ont réformé en 2021 la législation sur l’avortement. À présent, l’avortement est autorisé jusqu’à douze semaines de grossesse, à la demande de la femme enceinte, en cas de détresse matérielle, éducative, professionnelle ou morale (Loi 2021 sur la Santé Sexuelle et la Reproduction, 2021). Cette recherche analyse la perception et l’acceptation de cette réforme par les acteurs communautaires dans le département du Zou. Elle repose sur une approche qualitative, à travers huit entretiens individuels et six focus groups menés auprès de parents, d’adolescents, de leaders communautaires et religieux. Les données ont été transcrites et analysées selon une démarche déductive. Ce travail relève d’un manque de communication autour de la loi, qui induit une faible connaissance de la loi sur l’avortement et une émergence de rumeurs dans un contexte où la bouche-à-oreille est la principale source d’information. Les dynamiques socioculturelles limitent l’accès des femmes à l’information formelle et freinent leur autonomie reproductive. La désinformation renforce les perceptions négatives de loi dans une arène où l’avortement est perçu comme une transgression. Toutefois, certains acteurs valorisent les bénéfices sanitaires de l’accès à l’avortement sécurisé, tandis que les opposants expriment des inquiétudes d’ordre religieux et éducatif, notamment sur la sexualité des jeunes. Ces constats soulignent la nécessité de renforcer les efforts de sensibilisation et d’éducation adaptés au contexte local, afin de favoriser une meilleure compréhension de la loi et une évolution des représentations sociales.</p>AUDREY SEMEVO EUNICE AMOUSSOUAlphonse M. AffoJonna BothRamatou Ouedraogo
Copyright (c) 2025 AUDREY SEMEVO EUNICE AMOUSSOU, Alphonse M. Affo, Jonna Both, Ramatou Ouedraogo
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2025-11-042025-11-047219020210.4314/rasp.v7i2.13Problématique du décrochage thérapeutique chez les diabétiques suivis au Centre Anti-diabétique d’Abidjan (CADA)
https://www.revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/733
<p>Cet article a pour objectif d’analyser les dynamiques sociales qui contribuent au décrochage thérapeutique constaté chez 43% des diabétiques suivis au Centre Anti-Diabétique d’Abidjan (CADA) sur la période 2020-2023. La démarche qui structure ce travail de recherche qui s’est déroulé du 12 au 23 février 2024, est adossée sur une approche mixte (qualitative et quantitative). Pour la collecte des données d’enquête, l’étude a mobilisé la technique par entretien semi-dirigé et par questionnaire et s’est appuyée sur l’échantillonnage à choix raisonné. La population cible principale est constituée de malades diabétiques qui étaient suivis au CADA et qui, à un moment donné de leur parcours, ont disparu des rangs des patients qui viennent aux rendez-vous médicaux. Pour obtenir des informations complémentaires à celles livrées par les diabétiques, des professionnels de santé et des responsables d’associations nationales de diabétiques ont été également interrogés. Les principaux résultats qui se dégagent de cette recherche montrent que le profil socio-démographique notamment l’âge, le niveau d’instruction, le pouvoir d’achat des diabétiques concernés, leur perception du traitement anti-diabétique liée aux pesanteurs socioculturelles et aux restrictions induites ainsi que la désintégration du soutien social associée au pluralisme thérapeutique qui s’offre à eux conduisent à se détourner du suivi médical formel au CADA.</p>Kalilou Ouattara
Copyright (c) 2025 Kalilou Ouattara
https://creativecommons.org/licenses/by/4.0
2025-10-062025-10-067212914610.4314/rasp.v7i2.9Regards croisés des parties prenantes de la protection sociale sur les mutuelles sociales de santé au Burkina Faso : Enquête qualitative
https://www.revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/749
<p>Les objectifs de cette étude étaient de réaliser un état des lieux du cadre juridique national sur le développement des mutuelles de santé et d’apprécier les regards des parties prenantes engagées dans la protection sociale au Burkina Faso. Il s’est agi d’une étude qualitative qui s’est déroulée de décembre 2024 à mars 2025 avec deux composantes à savoir une revue documentaire pour analyser le cadre juridique de la protection sociale et des mutuelles sociales de santé et une enquête auprès des parties prenantes nationales de la protection sociale dans 4 régions. Un total de 210 participants ont été inclus dans l’étude. Nous avons utilisé des entretiens individuels et des focus groupes (bénéficiaires des mutuelles). Ces participants étaient composés de décideurs (n=16), de planificateurs (n=53), partenaires techniques et financiers (n=03) de bénéficiaires (n=58), de la société civile (n=80). Au niveau légal et politique, plusieurs textes et lois régissent la mutualité au Burkina Faso. Selon la majorité des participants, ces documents ont permis une implication de l’Etat dans l’organisation du domaine de la mutualité. La mutualité est perçue par l’ensemble des participants comme une alternative qui améliore l’accès aux soins de santé des populations, qui cultive l’humanisme ainsi que la solidarité et la cohésion sociale. Ces résultats devraient servir à booster la dynamique nationale et même sous régionale en cours sur les mutuelles sociales de santé. Ils permettront de renforcer le fonctionnement, l’efficacité et la pérennisation des mutuelles au profit des populations non encore couvertes.</p>Hervé HienSouleymane SidibéDieudonné KaboréLonsani SéréJuliette Compaoré
Copyright (c) 2025 Hervé Hien, Souleymane Sidibé, Dieudonné Kaboré, Lonsani Séré, Juliette Compaoré
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2025-10-172025-10-177218018910.4314/rasp.v7i2.12Facteurs associés à la vaccination contre la COVID-19 en Côte d’Ivoire, en 2022
https://www.revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/761
<p>Le premier cas de COVID-19 a été notifié en Côte d’Ivoire le 11 mars 2020. L’objectif de ce travail est d’identifier les facteurs associés à la vaccination contre la COVID-19 en Côte d’Ivoire en 2022. Nous avons réalisé une enquête transversale incluant les personnes âgées de 12 ans et plus dans 9 districts sanitaires. Les données ont été collectées au cours d’un entretien direct. A l’aide du logiciel SPSS, une régression logistique binaire a été réalisée pour identifier les facteurs associés à la vaccination contre la COVID-19. La mesure d’association était l’Odds Ratio ajusté (ORaj). Au total, 3 611 personnes ont été enquêtées. La majorité des enquêtés étaient des femmes (53%) et vivaient en couple (55%). La majorité (86%) de la population enquêtée était âgée de 18 à 59 ans. Les principales sources d’information sur la COVID-19 étaient la télévision nationale publique (89,9%) et les médias sociaux (43,9%). Les facteurs associés au statut vaccinal COVID-19 étaient l’absence de vie en couple (ORaj = 1,58 ; IC : 1,37 - 1,83), l’absence d’une maladie chronique (ORaj = 1,41 ; IC : 1,12 - 1,77), le sexe (ORaj = 1,4 ; IC : 1,21 - 1,61), le niveau d’études (ORaj = 1,3 ; IC : 1,07 - 1,57), la religion (ORaj = 0,43 ; IC : 0,37 - 0,50) et l’âge (ORaj = 0,24 ; IC : 0,15 - 0,38). Les autorités sanitaires ivoiriennes devraient tenir compte de ces facteurs pour développer des stratégies de sensibilisation à la vaccination contre la COVID-19.</p>Daniel Kouadio EkraNicaise Bernadin Lépri AkaAlfred DoubaEric Martial Kouakou AhoussouMarie Noelle Ano
Copyright (c) 2025 Daniel Kouadio Ekra, Nicaise Bernadin Lépri Aka, Alfred Douba, Eric Martial Kouakou Ahoussou, Marie Noelle Ano
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2025-10-302025-10-307220322210.4314/rasp.v7i2.14Utilisation des méthodes contraceptives modernes chez les femmes en âge de procréer dans 3 centres de planification familiale à Abidjan
https://www.revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/765
<p>Cette étude, menée dans trois centres de planification familiale à Abidjan, visait à analyser l’usage des méthodes contraceptives modernes chez les femmes en âge de procréer. Elle a permis de décrire leur profil sociodémographique, leurs préférences en matière de contraception ainsi que les motivations guidant leurs choix. Une enquête descriptive transversale a été réalisée auprès de 397 femmes, à l’aide d’un questionnaire structuré recueillant des données sur les caractéristiques sociales, les types de méthodes utilisées, les effets secondaires perçus et les raisons du recours à la contraception. Les résultats ont mis en évidence une population majoritairement jeune (47,9 % entre 20 et 30 ans) et peu instruite (42,8 % sans niveau scolaire). Les méthodes les plus utilisées étaient les injectables (41,6 %) et les implants (28,5 %), tandis que la pilule et le stérilet étaient moins fréquemment utilisés. Une prévalence importante des effets indésirables a été rapportée (85,4 %), les plus fréquents étant l’aménorrhée et la prise de poids. Nous avons noté que 75,4 % des participantes utilisaient la contraception dans le cadre du planning familial. Les résultats de ce travail s’inscrivent dans les tendances régionales où les méthodes longues durées dominent, tout en mettant en exergue les limites liées aux effets secondaires. En conclusion, cette étude appelle à une diversification de l’offre contraceptive, à un renforcement du conseil individualisé et à une intensification des actions de sensibilisation, en vue de garantir un accès plus éclairé, équitable et durable à la contraception moderne.</p>Nguessan Luc OlouAbla AdakanouGomez ZouaAdja KobenanApollinaire Horo
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2025-11-082025-11-087223524610.4314/rasp.v7i2.16